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DIANE ARBUS La photographe ...

petitefolie72

 

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et son frère Howard Nemerov le poète

 




 

Née le 14 mars 1923 à New York, Diane Nemerov rencontre son futur mari, Allan Arbus (né en 1918), à l'âge de 14 ans. Celui-ci apprend la photographie lors de son service militaire et ils ouvrent ensemble un magasin de photo de mode après la Seconde Guerre mondiale. En réalité, c'est Allan qui prend les photos, Diane tient le rôle de styliste et démarche auprès des agences. Ses premières photos personnelles ne datent que de 1957 environ.

 


 


 

  


Sans titre (6) 1970–71, © The Estate of Diane Arbus

 

 

 


 

 

Elle s'extrait peu à peu du duo qu'elle formait a

vec son mari au profit de son inspiration. Le couple se sépare en 1960. Elle étudie alors la photographie à la New School de New York avec Marvin Israel et Richard Avedon et rencontre par la suite Lisette Model.

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Couple d'adolescents à Hudson Street, New York 1963, © The Estate of Diane Arbus

 


 

 

Diane Arbus s'inscrit dans un courant photographique qu'avait inauguré un autre grand photographe américain, Walker Evans, qui avait imposé un style documentaire et urbain dans les années 1930. Mais c'est après 1962, quand elle abandonne le format rectangulaire du 24x36 pour le format carré du 6x6 qu'elle impose son style propre. En 1963, elle obtient une bourse de la fondation Solomon R. Guggenheim qui lui permet de réaliser un travail remarquable intitulé « American Rites, Manners and Customs » (les rites de la société américaine), vaste galerie de portraits d'Américains, pour la plupart inconnus, qui met en exergue les rites sociaux de cette société.

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http://www.devinequivientbloguer.fr/wp-content/uploads/2011/10/diane-arbus-autoportrait-avec-sa-fille.jpg

 

 

autoportrait avec sa fille


 

 

Diane Arbus concentre son activité à New York et ses alentours, photographiant des inconnus dans la rue. Fascinée par les personnages hors-normes, elle photographie également des travestis, des transsexuels, des handicapés mentaux, des jumeaux, des nains, etc. En mélangeant le familier avec le bizarre, Diane Arbus dresse un portrait troublant de l'Amérique des années soixante. Elle s'attache pourtant à montrer que ces personnages étranges et atypiques, d'habitude considérés comme des "phénomènes de foire", sont avant tout des êtres réels, avec des habitudes et un train-train quotidien.

Par ses photos, Diane Arbus révèle combien l'étrange peut surgir de n'importe où. La très célèbre photographie Jumelles identiques (Roselle, New Jersey, 1967) met en scène deux fillettes habillées de la même manière, robe en velours à large col blanc, qui regardent le spectateur droit dans les yeux, en souriant légèrement. Le spectateur est mal à l'aise car c'est le concept de l'identité, et plus précisément de l'unicité des êtres humains qui est remis en question. Stanley Kubrick s'est d'ailleurs inspiré de ce cliché pour créer les jumelles du film Shining

En 1967, elle participe à l'exposition « New Documents » qui se tient au Musée d'art moderne de New York avec des portraits qui côtoient les vues urbaines de Lee Friedlander et Garry Winogrand. Là encore, son travail apparaît comme un événement qui contribue à imposer la photographie documentaire comme un genre artistique propre, se distinguant du reportage.

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Dépressive, elle se donne la mort le 26 juillet 1971 à Greenwich Village en avalant une quantité importante de barbituriques puis en s'ouvrant les veines.

 

Son influence sur la photographie américaine est considérable. Elle a contribué à imposer l'idée que la photographie est un art à part entière. Elle travaillait en noir et blanc et développait elle-même ses travaux afin de maîtriser complètement le résultat de ses œuvres.

Diane Arbus est la mère de la journaliste et écrivain Doon Arbus  (née en 1945) et de la photojournaliste Amy Arbus   (née en 1954).

 




 

Elle est la sœur du poète

Howard Nemerov

 

Poète et romancier américain.

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Né le 1er mars 1920 à New York City. Il étudia à Harvard, où il décrocha un diplôme de bachelier en 1941. Durant la seconde guerre mondiale, il servit comme pilote dans les unités de la Royal Canadian Air Force. Il se maria en 1944, et après la guerre, ayant reçu le grade de premier lieutenant, il retourna à New York avec son épouse afin de compléter son premier livre. Il enseigna d'abord au Hamilton College, puis sensuite au Bennington College, à la Brandeis University, ainsi qu'à la Washington University, où il fut poète en résidence de 1969 jusqu'à sa mort.

Nemerov a reçu plusieurs prix et distinctions honorifiques, parmi lesquels : des bourses de l'Academy of American Poets et de la Foundation Guggenheim, une bourse du National Endowment for the Arts, et la National Medal of the Arts. Il fut nommé consultant en poésie à la Bibliothèque du Congrès en 1963 et en 1964, et Chancellier de l'Academy of American Poets en 1976. Il fut également poète lauréat des États-Unis de 1988 à 1990.

Nemerov est mort du cancer en 1991 à University City, au Missouri.

 

 

 


 

 

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AMATEURS DE PARADIS

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Deux amants vinrent dans la prairie nocturne
Haut sur la colline, s'y étendre main dans la main
Comme des images, pour contempler les étoiles,
Celles du Nord qui ne se couchent jamais
Et encerclent le Pôle d'une sotte majesté,
Et se poser les questions qu'on leur donnerait à se poser.

En bons amateurs, ils savaient quelques noms
Par cœur, et pouvaient attacher les noms aux étoiles
Et dessiner entre elles les lignes invisibles
Qui humilient toutes les choses célestes en les ramenant
Aux choses de la ferme, de la forêt et même de la cuisine,
Un ours, un chariot, une louche à long manche.

Ils pouvaient s'étonner de l'ombre du monde
Qui avait mis ces lumières en lumière, ils pouvaient s'étonner
Des yeux ancestraux et de l'esprit obscur
Qui, derrière eux, avait atteint la lumière en longueur
Pour nommer les étoiles et dessiner les animaux
Et tous les trucs qui pendent dans les hauteurs,

Ou était-ce en profondeur ? Contemplaient-ils l'extérieur
Ou l'intérieur, ces amants ? Jusqu'à ce que l'ennuie les gagne,
Comme il arrive même aux amants, et qu'ils se lèvent pour s'en aller,
Mais ivres à présent de stupéfaction et d'éblouissements
Car le charme de la terre les avait tellement émus
Qu'ils avaient cru que les cieux aussi se mouvaient.

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Commentaires
M
<br /> Merci pour cette redécouverte....Je l'avais découverte il y a bien longtemps mais rangée dans les oubliettes...Il faudrait que je me replonge dans mes bouquins photos ! L'exemple des Grands est<br /> toujours profitable. Il me revient aujourd'hui, par bribes que j'avais été impressionné par ces photos.. Etant instit spécialisé j'étais sensible à cette population que nous appelons aujourd'hui<br /> "fragile"...Faut que je retrouve...<br />
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L
<br /> très intéressant merci à toi<br /> <br /> <br /> passe une agréable journée !!<br />
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